Il y avait au temps des blancs pommiers
Et la caravane avec les bagages
s'en venait sur les continents d'avril ...
Il y avait un héron dont le plumage
était plein de l'odeur de ciel
tant il avait volé haut et longtemps.
Il revenait au gué familier
et, se penchant sur ses ailes grises
descendait vers les fleurs des prés.
Quand les heures du matin,
partant de l'église, s'en allaient aux champs,
il y avait une fille si belle
Elle se hâtait ainsi sans songer
et ses pieds couraient comme des perdreaux.
André Dhôtel